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Perionyx,

Perichata, Schmarda,

dont trois sont nouveaux ; nous verrons d'ailleurs que, dans tous ces animaux, certains caractères spéciaux accompagnent toujours jusqu'ici la position particulière des orifices génitaux.

Nous passons maintenant à l'étude des Lombriciens du premier groupe qui ne contient encore que le genre Lombric, et peut-être les genres Alyattes et Hypogeon de Kinberg.

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Nous réservons ce nom à un ver originaire de New-York et qui représente dans cette partie des États-Unis notre Lombric terrestre. Il appartient du reste bien évidemment au même genre que ce dernier. L'échantillon que nous avons ouvert a été rapporté en 1864 par M. Milbert; il est dans un état parfait de conservation. Voici sa description :

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<«< Ceinture après le trente et unième anneau, y compris la tête - formée aux dépens de six anneaux; - orifices génitaux mâles situés au quinzième anneau. - Soies disposées par paires; quatre rangées

4. Pl. 1, fig. 6, 7 et 8.

2. En général, chez les Lombriciens, l'anneau qui entoure immédiatement la bouche porte antérieurement un petit prolongement dorsal, plus ou moins court. Ce prolongement entame quelquefois l'anneau en question; il en est toujours séparé au moins par un trait, et c'est à lui que je réserve le nom de lobe céphalique. L'anneau buccal, qui supporte le lobe céphalique, est compté, dès lors, comme étant le premier anneau, bien que d'ordinaire il ne porte pas de soies. M. Vaillant ne compte pas cet anneau, qu'il réunit au lobe céphalique sous ce dernier nom.

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longitudinales de paires de soie en forme d'/ très-allongée. Les soies de la ceinture sont droites dans la plus grande partie de leur longueur, pointues, recourbées seulement à leur extrémité interne.

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Ces soies sont beaucoup plus grandes que celles des anneaux ordinaires et semblent, par conséquent, jouer un rôle spécial qui est probablement relatif aux phénomènes de la fécondation. »

Le tube digestif se compose d'un pharynx entouré d'un tissu glandulaire qui occupe les sept premiers anneaux : l'œsophage à parois beaucoup plus minces s'étend sous la forme d'un tube droit, un peu élargi postérieurement, du septième anneau au seizième; un gésier à parois fortement musculeuses occupe le seizième anneau. L'intestin, garni de sa couche hépatique, qui enveloppe aussi le vaisseau dorsal, commence aussitôt après et ne présente aucune particularité digne d'être signalée. Dans la portion du corps que traverse l'œsophage entre le pharynx et le gésier les organes génitaux. Nous ne pouvons rien dire de la glande femelle, trop délicate pour être retrouvée sur un animal conservé dans l'alcool et dont on veut respecter d'ailleurs toutes les parties essentielles.

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se trouvent

Mais nous avons pu bien étudier l'appareil génital mâle. Il se compose de trois paires de testicules attachées respectivement à la partie postérieure et inférieure des cloisons qui séparent le neuvième anneau du dixième, le dixième du onzième, et le douzième du treizième. On peut donc considérer les testicules comme appartenant aux anneaux dix, onze et douze; mais ils refoulent en arrière les cloisons, d'ailleurs très-minces, de ces anneaux, de telle façon qu'ils couvrent presque tout l'oesophage, au-dessus duquel ils se recourbent. Des trois paires de testicules, les deux premières sont peu volumineuses; la troisième au contraire est presque triple de chacune des deux autres. Une disproportion analogue se retrouve comme on sait entre les trois paires de glandes génitales du Lombric terrestre. La similitude va même plus loin.

Bien qu'ayant - au moins en apparence trois paires de testicules, le Lombric terrestre ne possède que deux paires de pavillons vibratiles greffées sur le canal déférent. La première paire dessert les deux petites paires de testicules, la seconde paraît réservée à la plus grosse. Chez le Lumbricus americanus, il n'y a aussi que deux paires de pavillons vibratiles, la première placée dans le dixième, la seconde dans le douzième anneau ; c'est-à-dire que chaque pavillon vibratile est situé entre deux testicules qu'il paraît pouvoir desservir à la fois. D'ailleurs, ces pavillons ne sont pas, comme ceux du L. terrestre, enfermés avec le testicule dans une membrane commune; ils sont parfaitement libres, comme cela doit être si, en effet, chacun d'eux doit desservir à la fois deux testicules. Le pavillon antérieur et le pavillon postérieur d'un même canal déférent sont très-différemment développés. Le pavillon postérieur est au moins trois fois plus volumineux que l'autre ; la membrane constitutive de chacun d'eux est d'ailleurs excessivement plissée et tortillée, incomparablement plus que dans tous les Lombriciens où nous avons pu l'étudier.

il est bon de remarquer ici que la disproportion entre les pavillons dont nous venons de parler ne se retrouve pas chez le Lombric terrestre. Faut-il voir là une confirmation de cette idée que chez l'espèce américaine chaque pavillon dessert deux testicules dont le dernier trois fois plus volumineux que les autres, tandis que dans l'espèce européenne le premier pavillon dessert deux testicules, et le second un seul, mais aussi gros que les deux autres pris ensemble, ce qui établit dans ce cas une compensation qui n'a pas lieu dans le premier? Peut-être cela vaudrait-il la peine d'être examiné, mais il faudrait pour cela ou plus d'animaux que nous n'en avons eu', ou au moins des animaux plus frais.

Le L. americanus possède deux paires de poches copulatrices situées

4. Nos recherches n'ont pu être faites en général que sur un seul individu.

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du

dans le neuvième et le dixième anneau; ce sont simplement moins à l'état où je les ai vues deux petites poches sphériques dépourvues de tout appendice ou diverticulum.

Les organes segmentaires sont très-apparents dès le quatrième anneau; nous les avons vus sûrement dans le neuvième, qui renferme en outre une poche copulatrice; dans le dixième, où l'on trouve en outre un testicule et auquel on pourrait attribuer le premier pavillon vibratile du canal déférent, ce que je n'ose pourtant faire d'une manièreabsolue à cause de la difficulté que j'ai éprouvée à me bien rendre compte de la position de ce pavillon relativement à la mince cloison contre laquelle il est appuyé. Dans le onzième et le douzième anneaux je ne puis affirmer la présence des canaux segmentaires, dont j'ai cru voir pourtant quelques traces difficiles à observer à cause de la grande dimension du pavillon vibratile, qui s'étend sur ces deux anneaux entre les deux paires de testicules postérieurs. Ils reparaissent bien nets au treizième anneau et dans tous les suivants; on les trouve en particulier dans le quinzième, où est l'orifice des canaux déférents.

Ainsi, le Lombric américain possède au neuvième anneau, une poche copulatrice et un organe segmentaire; au dixième, un testicule, une poche copulatrice, un organe segmentaire; au onzième, un testicule et le petit pavillon vibratile du canal déférent; au douzième, le gros pavillon vibratile du canal déférent peut-être seul; au treizième, un testicule et un organe segmentaire.

Les anneaux quatorze et quinze, qui contiennent chacun un organe segmentaire, sont traversés en même temps par le canal déférent.

Ces faits, bien qu'il soit difficile d'en tirer aucune conclusion, sont importants à noter; car il ne faut pas oublier que la question de l'homologie du canal déférent chez les Lombrics est multiple. Eût-on une fois démontré au moyen de types bien choisis qu'il y a identité morphologique entre le canal déférent et les organes segmentaires, comme le premier traverse presque toujours plusieurs anneaux, il

resterait encore à savoir à quel anneau il faut le rapporter. Suivant qu'on le rapportera à tel ou tel anneau, on sera conduit à interpréter de façons différentes les divers organes qui peuvent être dans son voisinage, et c'est ainsi qu'une homologie douteuse peut jeter un doute sur beaucoup d'autres qui s'enchaînent avec elles. On ne peut donc mettre trop de précision dans la définition des rapports que l'on cherche à établir; or cette précision dans l'idée résulte elle-même de la précision qui a été portée à l'étude anatomique du groupe d'animaux dont on s'occupe.

L'appareil circulatoire est constitué sur le plan de celui du Lombric terrestre ; les anses contractiles sont situés aux neuvième et dixième anneaux. On remarque des concrétions calcaires sur le gros testicule et dans les parois de l'intestin au neuvième anneau.

Voici donc, aux États-Unis, un animal appartenant bien réellement au genre Lombric proprement dit, mais se distinguant néanmoins par quelques caractères anatomiques d'ordre secondaire.

LUMBRICUS VICTORIS 1 Ed. Perr.

Ce Lombric, dont je donnerai ailleurs l'anatomie détaillée, se rapproche à certains égards du précédent, bien plus que de nos Lombrics indigènes, dont il a, comme lui, la taille et les couleurs.

Les soies sont simples; la ceinture occupe huit anneaux, elle commence après le vingt-cinquième anneau. Le vingt-sixième et le vingtseptième anneau sont encore distincts, on voit entre eux un pore dorsal. Ces pores se voient d'ailleurs sur tous les anneaux, sauf les anneaux antérieurs. Entre le septième et le huitième on voit déjà un point

1. Je dédie cette espèce à M. Victor Borie, mon parent, qui a bien voulu, lorsqu'il remplissait les fonctions de directeur du Comptoir d'escompte de Paris, faire recueillir pour le Muséum par ses agents à l'étranger, les Vers de terre des localités qu'ils habitaient, notamment ceux d'Alexandrie, de Saïgon et de Sanghaï.

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