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lant a introduite dans le système de M. Grube. Ou il fallait laisser les Lombricules et les Euares avec les Lombrics, ou il fallait reporter ces deux genres avec les Naïs, ce qui nous paraît la meilleure solution, comme M. Vaillant l'a parfaitement senti lui-même en ce qui concerne les Lombricules.

Nous avons dit précédemment notre opinion au sujet des Phreoryctes, Helodrilus, Criodrilus de Hoffmeister et des Trichodrilus, de Claparède nous ne reviendrons pas sur ce point.

La création du genre Echinodrilus était nécessaire, comme l'indique très-bien M. Vaillant.

Voyons maintenant sur quelle base ce savant a assis sa classifi

cation.

Pour lui les caractères extérieurs tirés de la conformation et de la disposition des soies doivent actuellement primer tous les autres. Il repousse, en conséquence, les caractères tirés de la disposition des organes génitaux dont les orifices sont pourtant, avec la position de la ceinture, la forme du lobe céphalique, celle des soies et leur disposition, à peu près les seuls signes extérieurs auxquels on puisse s'adresser pour l'établissement des coupes.

M. Vaillant rejette ces caractères comme trop variables avec l'âge ou la saison. C'est peut-être là une raison pour un nomenclateur, ce ne pourrait en être une pour un zoologiste qui recherche les véritables affinités. La disposition des organes génitaux n'a peut-être pas une très-grande importance chez les animaux supérieurs, quoique dans ses grands traits elle présente néanmoins une assez grande constance et que tous les naturalistes en aient tenu compte. Mais chez les animaux inférieurs la conservation de l'individu cède le pas à la conservation de l'espèce; l'appareil génital prend une importance toute particulière; il envahit parfois toute l'économie et l'on ne peut songer à négliger les caractères qu'il fournit et qui d'ailleurs s'imposent d'euxmêmes. En particulier, la classification des Nématoïdes de Dujardin

n'est-elle pas presque entièrement fondée sur la disposition des organes génitaux, et n'est-elle pas encore aujourd'hui acceptée par tous les helminthologistes?

D'ailleurs, nous devons le dire, ce sont précisément les particularités que nous avons remarquées dans la disposition extérieure des orifices génitaux des Lombriciens du Muséum qui nous ont conduit à entreprendre le travail que nous publions en ce moment. C'est donc, après l'exposé de nos recherches, que l'on pourra mieux juger de la valeur des caractères fournis par ces organes.

DEUXIÈME PARTIE.

ÉTUDE PARTICULIÈRE DES TYPES NOUVEAUX DE LOMBRICIENS.

Il s'en faut que la collection du Muséum, si riche à certains égards, nous ait fourni de nombreux types de Lombriciens à étudier. Les vers de terre sont trop communs partout, ceux des pays étrangers ressemblent trop aux nôtres pour que les voyageurs songent à les récolter, à moins que par leur taille, comme certains vers du Brésil ou de Cayenne, ils ne s'imposent à l'attention.

D'autres causes diminuent encore les ressources de l'anatomiste lorsqu'il s'agit d'animaux venant de loin. Parmi les échantillons qu'on rapporte les uns n'ont pas encore atteint leur maturité sexuelle et ne peuvent guère servir à une étude approfondie, les autres ont été trop contractés ou trop mal conservés par l'alcool pour qu'il soit possible de tirer quelque fruit de leur examen.

Ces sortes de déchets étant laissés de côté, il ne nous est resté à disséquer qu'un très-petit nombre de vers appartenant à des genres différents. Fort heureusement leur répartition géographique nous a fait espérer tout d'abord que nos résultats présenteraient quelque intérêt.

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New-York, la Nouvelle-Calédonie, Cayenne, la Nouvelle-Hollande, le Brésil, Venezuela, Calcutta, les Antilles : telles sont les provenances de nos vers. Il était difficile qu'elles fussent plus variées. Aussi n'est-il pas étonnant que chacun des animaux que nous avons étudiés constitue un véritable type anatomique parfaitement distinct, mais isolé. C'est ce qu'il était facile de prévoir, sachant comment la collection du Muséum était composée. Il est fort probable qu'à mesure que nos connaissances sur les Lombrics s'étendront, un nombre plus ou moins considérable de ces vers viendront se ranger derrière les chefs de file que nous cherchons à faire connaître aujourd'hui, tandis que d'autres chefs de file nombreux sans doute - viendront s'ajouter aux premiers.

Nous allons décrire en détail successivement les Vers qui font l'objet de ce travail. Il nous est encore impossible, vu l'insuffisance des matériaux, d'établir un ordre scientifique rigoureux dans la série des genres à décrire; toutefois nous tâcherons de faire suivre autant que possible ces genres, suivant leur degré plus ou moins grand de ressemblance, sans chercher à établir rien d'absolu à cet égard.

Un point sur lequel il est bon d'insister, c'est que les orifices des organes génitaux sont situés chez les véritables Lombrics exotiques que nous avons pu étudier, les L. americanus et Dictoris, au quinzième anneau, bien avant, par conséquent, de la ceinture qui est située après le trentième. Ce caractère qui leur est commun avec nos Lombrics indigènes avait été considéré par Claparède1 comme un caractère de l'ordre des Lombriciens proprement dits, caractère qui les distinguait de l'ordre des Enchytréens et de celui des Naïdiens où les orifices génitaux måles sont situés dans la ceinture même.

Il est non moins remarquable que de tous les Lombriciens étrangers à l'Europe que nous avons examinés jusqu'ici, les Lumbricus ame

4. Recherches sur les Oligochètes.

VIII.

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ricanus et Victoris soient les seuls animaux de leur ordre qui présentent le caractère que Claparède attribuait à l'ordre tout entier des Lombriciens. Déjà une exception de ce genre avait été signalée par M. Léon Vaillant à propos des Pericheta; mais la disposition singulière des soies des Perichata et quelques caractères anatomiques, particuliers, que présentèrent ces vers paraissaient devoir les isoler dans leur ordre. Il existe cependant, comme nous le verrons plus loin, un certain nombre de Lombriciens qui présentent la combinaison des caractères offerts par les Lombrics, d'une part, les Perichæta de l'autre, et en particulier cette situation des orifices génitaux en arrière de la ceinture qui avait frappé tout d'abord dans ce dernier groupe. Dans un assez grand nombre de Lombriciens, on trouve même les orifices génitaux mâles situés sur la ceinture, absolument comme chez les Naïs. Ce qui montre d'une manière bien évidente que la position des orifices génitaux ne saurait être prise en considération comme caractère de l'ordre.

Nous n'avons pas, à l'heure qu'il est, un nombre de faits suffisants pour appuyer solidement une opinion quelconque au sujet de la valeur positive de ce caractère quant aux coupes secondaires; toutefois il nous paraît jusqu'ici devoir être préféré à ceux que l'on pourrait tirer de la disposition, assez uniforme d'ailleurs, des soies locomotrices. Nous ne croyons pas non plus, comme nous l'avons déjà dit, avoir encore assez fait pour nous permettre de ranger les Lombrics que nous connaissons dans un ordre rigoureusement scientifique. Ceci étant établi, nous pouvons choisir pour une disposition plus ou moins artificielle tels caractères qui nous conviendront, et comme ceux que l'on tire de la position des orifices génitaux sont parfaitement nets et en général faciles à observer, nous les choisirons pour grouper les vers que nous avons à faire connaître.

A priori, trois groupes seulement semblent pouvoir être constitués. Ou les orifices génitaux mâles sont en avant de la ceinture, du Clitellum, et nous les dirons alors préclitelliens, ou ils sont sur la ceinture

même, c'est-à-dire intraclitelliens, ou enfin ils sont en arrière de la ceinture et par conséquent postelitelliens.

On peut, par abréviation, se servir de ces adjectifs pour désigner les groupes de Lombrics qui présentent le caractère auquel ils se rapportent, de telle façon que nous avons pour répartir ces vers les trois groupes suivants :

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Parmi les animaux dont nous avons à parler dans ce mémoire, le seul genre Lombric appartient à ce groupe.

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Nous pouvons dès à présent y classer deux genres nouveaux, originaires d'Amérique et qui sont créés pour des vers dont la longueur dépasse de beaucoup 1 mètre; nous étudierons ces genres sous les noms de Anteus et Titanus.

Un troisième genre, qui également américain, mais de taille plus restreinte, prendra le nom de Rhinodrilus, à cause d'une espèce de trompe dont est pourvu l'animal qui le constitue.

Viennent ensuite les genres Endrilus, nov., Geogenia, Kinberg.

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