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intra et postclitelliens. Ces testicules, comme ceux de l'Eudrilus des Antilles, comme ceux de nos Lombrics indigènes, sont bourrés de grégarines et de psorospermies à tous les états de développement.

En arrière de chaque testicule, engagé par son pédoncule dans la cloison qui le suit se voit un pavillon vibratile assez grand', à surface plissée et frisée et s'ouvrant librement dans la cavité générale et non pas dans l'enveloppe du testicule. Il suffit de déchirer avec un peu de soin les cloisons qui traversent les pédoncules de ces pavillons et celles que traverse le canal déférent pour avoir l'ensemble de ces organes flottant dans la préparation. Nous avons déjà constaté une disposition analogue, quoique avec une liberté moins grande du canal déférent chez divers Lombrics. - Le canal déférent vient se greffer postérieurement sur le canal excréteur d'une grosse glande multilobée, d'un blanc mat, que M. Vaillant a signalée le premier chez les Lombriciens du genre Perichata et déterminée avec doute comme une prostate 2.

Nous avons vu qu'une glande analogue se retrouve avec quelques modifications peu importantes de forme chez tous les Lombriciens postclitelliens que nous avons étudiés jusqu'ici. Le canal déférent et le canal excréteur de la prostate une fois unis forment un tube relativement fort gros, qui se replie sur lui-même en forme de crosse, avant de s'ouvrir au dehors et dont les parois sont fort épaisses et formées de deux plans de fibres musculaires, les unes longitudinales, les autres annulaires et transversales.

J'ignore si ce tube est susceptible de saillir au dehors; mais cela est peu probable; c'est à mon avis un pénis rudimentaire, et le premier pas vers la constitution de ce pénis parfaitement développé et contenu dans une bourse spéciale que j'ai fait connaître chez l'Eudrilus decipiens et les autres vers du même genre.

4. Pl. I, fig. 53 et 54.

2. Pl. I, fig. 55.

Les organes génitaux femelles sont aussi nets que les organes génitaux mâles. Ils sont constitués par deux ovaires', situés dans le treizième anneau et formés par une sorte de sac aplati en disque dans l'épaisseur des parois duquel se développent les œufs. Ces sacs sont supportés par un pédoncule assez allongé fixé à la paroi antérieure de la cloison 13-14.

Derrière cette cloison, au bord antérieur de la ceinture et à la base des pédoncules des ovaires, se montrent les oviductes; ce sont deux pavillons vibratiles en forme d'entonnoirs simples, sessiles, et qui m'ont paru s'ouvrir au dehors par un orifice commun; mais je dois mettre ici un léger point de doute, bien que cet orifice s'aperçoive assez nettement sur plusieurs échantillons de Pericheta de la collection du Muséum.

Les poches copulatrices sont au nombre de trois paires, situées respectivement dans les anneaux 7, 8 et 9, ou plutôt à cheval sur les cloisons antérieures de ces anneaux 3. Chacune d'elles est en effet constituée de trois parties, deux postérieures à la cloison, une antérieure. Les parties postérieures à la cloison sont : 1o une grosse poche piriforme, la vraïe poche copulatrice; 2 un tube replié plusieurs fois sur luimême à la manière d'une flûte de Pan dont tous les tuyaux seraient unis entre eux et alternativement par chacun de leur bout. Ce tube s'abouche dans la poche au point où celle-ci s'insère sur la paroi du corps. En avant de la cloison se trouve une petite poche glandulaire bilobée s'ouvrant d'ailleurs au même point que le tube replié dont elle a la structure. On le voit, au premier abord, et à part quelques différences dans la position respective des parties, ces poches copulatrices ont exactement la constitution des deux poches copulatrices ovigères des Eudrilus.

1. Pl. I, fig. 60 et 61, ainsi que pl. 11, fig. 37, o.

2. Pl. 11, fig. 37, et pl. m, fig. 62.

3. Pl. 11, fig. 37 pc, p'c', p" c", et pl. 1, fig. 58 et 39.

VIII.

14

PERICHÆTA AFFINIS. Edm. Perrier.

Je dois placer ici la description d'un Lombricien qui pourrait bien n'être pas autre chose que le P. posthuma, décrit par M. Léon Vaillant. Ce n'est donc que provisoirement et en attendant des documents nouveaux que je distingue ce ver sous le nom de P. affinis. On comprendra facilement les raisons de cette distinction.

Les vers que M. Vaillant a étudiés et dont plusieurs, étiquetés de sa main, sont dans la collection du Muséum, se trouvent complétement ramollis par un séjour prolongé dans un alcool trop faible peut-être; leur système musculaire est presque complétement tombé en déliquescence. Au contraire, les individus qui font l'objet de cette description ont été plongés vivants dans de l'alcool concentré qui les a fortement contractés; c'est là une première difficulté pour la comparaison qui élimine complétement les caractères extérieurs.

Ces derniers vers sont d'ailleurs très-bien conservés et leurs caractères anatomiques ne concordent pas parfaitement avec ceux que M. Léon Vaillant a assignés aux Perichata posthuma, passablement altérés qu'il a eus à sa disposition.

De plus, l'origine des deux vers est différente, le P. posthuma provenant de Java, le nôtre étant originaire de Saïgon (Cochinchine), où il porte, en annamite, le nom de Trung Hố'.

La longueur de l'animal contracté est de 110 milllim. et sa largeur de 5 millim. La distance de la tête à la ceinture est de 18 millim.; la ceinture a elle-même 5 millim. de longueur.

Elle est formée des quatorzième, quinzième et seizième anneaux; sa position est donc la même que chez le P. posthuma et chez les autres Vers du même genre; le tubercule céphalique est petit, mais bien distinct.

Assez souvent, la ceinture est nettement limitée en avant et en arrière par un pore dorsal; dans quelques échantillons, deux autres pores situés entre ceux-là indiquent les limites des trois anneaux qui forment la ceinture et sur lesquels on distingue parfois nettement le cercle de soies caractéristique des Perichæta.

Le premier orifice extérieur des poches copulatrices est situé entre le cinquième et le sixième anneau; un anneau plus bas, par conséquent, que dans le Ver décrit par M. Vaillant dont les figures indiquent la première paire de poches copulatrices entre le troisième et quatrième anneaux, lesquels sont dans notre nomenclature les quatrième et cinquième.

Ces orifices sont au nombre de quatre de chaque côté1 et bien visibles à une forte loupe; le dernier se trouve entre les anneaux huit et neuf; tous sont situés sur le côté des anneaux.

Le dix-huitième anneau porte les orifices génitaux mâles. Ceux-ci sont précédés et suivis d'une papille saillante, très-apparente et dont le centre paraît perforé. Ces papilles correspondent chacune intérieurement à un petit amas glandulaire blanchâtre, sécrétant probablement une liqueur particulière pendant l'accouplement.

Je signalerai ici, comme variété accidentelle, un individu chez qui il existait une paire de papilles sur le dix-septième anneau et deux autres en arrière du pore génital sur les anneaux dix-neuf et vingt.

Dans un autre individu dont les anneaux paraissaient s'être ressoudés en avant de la ceinture après une mutilation partielle, le pore génital et les papilles d'un côté se trouvaient avoir reculé d'un anneau sur les organes homologues du côté opposé. J'ai placé ces deux individus à part dans la collection du Muséum.

4. Pl. Iv, fig. 66, pc.

2. Pl. iv, fig. 66, m et j.

Dans tous les échantillons, les papilles étaient placées juste sur le cercle des soies.

Je n'ai pas vu de pores latéraux correspondant aux pores des organes segmentaires; mais les pores dorsaux sont bien visibles.

Quand on ouvre l'animal, on trouve toute la partie antérieure du tube digestif soutenu par d'épaisses cloisons, se recouvrant partiellement et constituant un appareil protecteur assez efficace.

En les fendant par le haut on découvre le tube digestif qui se compose comme d'habitude: 1° d'un pharynx glandulaire occupant les quatre premiers anneaux; 2. d'un œsophage assez court commençant avec le cinquième anneau et finissant avec le septième ; 3° d'un gésier musculaire compris entre deux épaisses cloisons qui sont l'une la cloison antérieure du huitième anneau, l'autre la cloison postérieure du neuvième anneau; la cloison intermédiaire paraît supprimée. Ici le gésier correspond à deux anneaux; on trouve en effet deux ceintures de soies dans l'intervalle des cloisons qui le soutiennent; ce fait a son importance, comme nous le verrons tout à l'heure.

L'intestin commence avec ses caractères habituels au dixième

anneau.

Au vingt-sixième anneau, on voit s'ouvrir dans l'intestin, deux larges cœcums latéraux, bosselés, ayant exactement la même apparence que l'intestin, étroitement appliqués à sa surface, sans cependant contracter avec lui aucune adhérence. Ces cœcums remontent jusqu'au vingt-troisième anneau en diminuant graduellement de largeur. Leur aspect est assez différent de celui que présentent les mêmes organes chez le P. cingulata et le P. Houlleti. Là, en effet, les cœcums ont une couleur plus blanche que celle de l'intestin, ils sont étroits et lisses, tous caractères qui les distinguent de ceux du P. affinis.

Dans son trajet l'œsophage porte à la hauteur des cinquième et sixième anneaux deux paires de houppes de tubes glandulaires

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